Yasa- Bonga: Un deuxième passage pour soulager le plus de femmes

Yasa- Bonga: Un deuxième passage pour soulager le plus de femmes

Après le premier passage de la clinique mobile d’uro-gynécologie de HEAL Africa dans la Zone de Santé Rurale de Yasa-Bonga en Mai-Juin 2020, plusieurs femmes sont restées avec leur pathologie non soignée suite à l’insuffisance des médicaments. « Les premières femmes sorties guéries de leurs fistules ont constitué un motif suffisamment encourageant pour les autres qui ne croyaient plus à une quelconque possibilité de guérison » , a laissé entendre Dr Papy KITIMINI, Médecin Directeur de l’HGR Anne-Marie Verwilghen de Yasa-Bonga.

Il s’est alors observé un engouement terrible de patientes porteuses de pathologies gynécologiques diverses, et l’équipe des spécialistes se devait de les voir toutes.

La liste des patientes à l’attente des soins pour leurs fistules était tellement longue que l’équipe des spécialistes de HEAL Africa a dû retourner à Goma pour, d’abord, se reposer et apprêter un autre lot de matériels et médicaments avant d’entreprendre une deuxième mission pour une campagne de réparation gratuite des fistules en province de Kwilu, Yasa-Bonga, juste deux semaines après la première. Plus d’une centaine d’autres femmes porteuses de fistules ont bénéficié des soins gratuits lors de ce deuxième passage.

« Dans notre région, seuls 5 % des familles peuvent réunir 50 000fc par mois pour les besoins de leurs ménages » , révèle Dr Blaise KONSO BWELA, Médecin Chef de Zone de la ZS Rurale de Yasa-Bonga. Demander à une femme vivant une telle pauvreté de payer 500 000fc pour avoir sa fistule réparée à Kinshasa, avec les frais de transport et de séjour qui s’y appliquent, cela serait sceller son destin dans la résignation totale !


La maternité à moindre risque, un besoin pressant en province de Kwilu


Elles se comptent par centaines ces femmes qui, par manque d’autres moyens, ont dû braver des situations extrêmes pour donner la vie. Des accouchements à domicile, avec des moyens et procédés les plus rudimentaires, des centaines des femmes courent tous les risques imaginables liés à l’accouchement non sécurisé.

Guérie de sa fistule, Alice a confié à l’équipe de HEAL Africa, « Une fois j’ai eu mes contractions pendant que je vaquais à des travaux champêtres. J’ai dû me servir d’un morceau de roseau pour ouvrir le passage au bébé. J’ai utilisé le même outil pour couper le cordon ombilical, d’une façon que nous montrent les accoucheuses traditionnelles au village. Cela m’a évité de payer pour un accouchement à l’hôpital, mais j’en suis sorti avec de graves problèmes de santé » .

Gentille, elle, préfère payer ses 10 000fc pour la scolarisation de son fils plutôt que de les verser dans une structure de santé. « Pour l’accouchement je me débrouille, alors que je ne peux pas fabriquer un diplôme à mon enfant. Donc, j’accouche à domicile » , avoue-t-elle.

Gisèle et Gentille ne sont pas des cas isolés. Vu le nombre des femmes dans la même situation en province de Kwilu, l’exécution de projets relatifs à la maternité a moindre risque réduirait considérablement les complications et risques liés à l’accouchement dans la région.


68 ans d’existence, l’hôpital en a fait du chemin


Comme structure de santé, l’hôpital de Yasa-Bonga existe depuis 1952, grâce au périple de Dr Anne-Marie Verwilghen, qui a consacré sa vie à l’amélioration des conditions sanitaires des habitants du Kwilu. Tenu par deux médecins à ses débuts, l’hôpital avait une capacité d’accueil initiale de 200 lits.

Etant l’une des toutes premières femmes chirurgiennes de Belgique, Dr A-M Verwilghen a inspiré des générations entières par le coté philanthropique de sa personnalité au point d’être affectueusement désignée comme la Munganga Mbuta –expression du dialecte Kikongo qui signifie en quelque sorte « l’ainée des médecins », Dr Anne-Marie a marqué l’histoire de la région de Bandundu par sa quête généreuse.

La flamme qu’a allumée Dr A-M Verwilghen brillera encore longtemps à travers ses nombreuses ramifications. Les centaines de femmes et filles qui portent son nom ont des parents et/ou grands-parents qui ont eu Dr Anne-Marie pour parrain de mariage.

Après le premier passage de la clinique mobile d’uro-gynécologie de HEAL Africa dans la Zone de Santé Rurale de Yasa-Bonga en Mai-Juin 2020, plusieurs femmes sont restées avec leur pathologie non soignée suite à l’insuffisance des médicaments. « Les premières femmes sorties guéries de leurs fistules ont constitué un motif suffisamment encourageant pour les autres qui ne croyaient plus à une quelconque possibilité de guérison » , a laissé entendre Dr Papy KITIMINI, Médecin Directeur de l’HGR Anne-Marie Verwilghen de Yasa-Bonga.
Yasa- Bonga: Un deuxième passage pour soulager le plus de femmes
Yasa- Bonga: Un deuxième passage pour soulager le plus de femmes

Rendu possible par Fistula Foundation à travers la réparation gratuite des fistules, le partenariat entre HEAL Africa et l’HGR A-M Verwilghen de Yasa-Bonga constitue un bon début pour la réparation des fistules en province de Kwilu.

Bn Bienfait Tussi/CellCom HEAL Africa