Atténuation des risques et réponse aux VBG et EAS liés aux conflits armés : 550 filles et femmes réinsérées économiquement dans les camps des déplacés autour de Goma
Le samedi 26 et dimanche 27 octobre 2024, un projet novateur visant à renforcer les mesures de prévention, d’atténuation des risques et de réponse aux violences basées sur le genre (VBG) ainsi que l’exploitation et les abus sexuels (EAS) a exécuté une activité décisive au bénéfice des filles responsables des ménages et femmes déplacées de guerre dans la province du Nord-Kivu. Une initiative de réinsertion socio-économique a eu lieu dans sept sites des déplacés internes, notamment à Nzulo, Bulengo, Lushagala, Kashaka, Muja, Bushagara, et Rusayo.
Elle s’inscrit dans une démarche plus large visant à réduire le taux de survenue des VBG et EAS, souvent en raison de la violence armée et des conflits prolongés qui persistent dans la partie Est de la RDC.
Le projet, exécuté par HEAL Africa, a pour objectif d’appuyer les activités socio-économiques des filles responsables des ménages et femmes déplacées vivant dans les camps des déplacés internes autour de Goma.
Agnès (nom d’emprunt), une jeune orpheline dont le père a été tué pendant la récente guerre qui a resurgi au Nord-Kivu, partage son expérience : « A la mort de notre papa, nous nous sommes retrouvés, mon petit frère et moi, seuls dans le camp de Nzulo. J’ai dû envisager des moyens les plus inimaginables pour subvenir à nos besoins. Merci pour cette assistance qui nous place sur une nouvelle lancée moins pénible. Grâce à l’appui de HEAL Africa, nous ouvrirons un kiosque de revente d’unités. »
Agnès compte utiliser son revenu pour intégrer une association villageoise d’épargne et de crédit (AVEC). Comme elle, 450 filles et 100 femmes ont bénéficié de kits de réinsertion socio-économique grâce à cette initiative. Ces kits sont conçus pour leur permettre de lancer leurs propres activités génératrices de revenus pouvant leur assurer une certaine autonomie financière loin des risques et calamités qui découlent de la guerre.
Le projet représente non seulement une réponse immédiate aux besoins économiques des déplacés mais également un espoir pour un avenir meilleur et plus digne. En redonnant aux femmes et aux filles les outils nécessaires pour subvenir à leurs besoins, il contribue à renforcer leur résilience face aux défis posés par les violences basées sur le genre.
Exécuté avec l’appui de l’UNICEF, ce projet illustre l’importance d’une approche intégrée pour prévenir et répondre efficacement aux VBG tout en soutenant la réinsertion économique des populations rendues plus vulnérables par la guerre au Nord-Kivu. Grâce à des efforts conjugués, un pas significatif est fait vers la reconstruction des vies brisées par les conflits armés.