Bukavu : HEAL Africa forme des acteurs de la chaine pénale sur la collecte des preuves médico-légales
Dans le cadre du projet Stabilité Genre Garantie Communautaire Guichet Unique et Gestion de la chaîne d’approvisionnement en médicaments essentiels (S3G), HEAL Africa a récemment organisé une formation de quatre jours à l’intention de 32 acteurs étatiques provenant des zones de santé de Nyiragongo, Kirotshe, Karisimbi, Kalehe, Kamituga, Ruzizi et Goma sous la facilitation du Professeur Dr ALUMETI MUNYALI Désiré, médecin légiste.
L’objectif a été d’outiller ces derniers sur les grandes notions relatives à la collecte des preuves médico-légales, leur conservation ainsi que leur interprétation lors de l’instruction juridictionnelle.
Cette initiative visait également d’améliorer les connaissances des acteurs de protection sur la thématique des violences basées sur le genre (VBG) tout en renforçant la collaboration entre HEAL Africa et les acteurs de la chaine pénale dans les zones d’intervention du projet S3G.
Des guichets uniques de prise en charge au service des survivant.e.s
Le projet S3G, exécuté par HEAL Africa, dispose de 16 One Stop Centers (OSC) dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu. Ces centres offrent une réponse holistique pour la prise en charge médicale, l’assistance psychosociale, l’accompagnement juridique et judiciaire, ainsi que la réinsertion socio-économique des survivant(e)s des violences basées sur le genre. Réunissant tous ces services en un même lieu, ce modèle global de prise en charge rend cette réponse centrée sur la personne ayant survécu aux VBG beaucoup plus pratique et appropriée.
La formation de ces 32 acteurs étatiques a mis un accent particulier sur la qualité de service a tous les niveaux de la prise en charge (juridique et judiciaire) des survivantes des VBG dans la partie Est de la RDC, en cette période marquée par la recrudescence de la guerre et les conséquences fâcheuses qui en découlent et qui exacerbent la problématique des violences basées sur le genre.
A la fin de la formation, les participants ont exprimé leur satisfaction tout en suggérant à HEAL Africa et ses partenaires de songer à étendre cette formation à d’autres acteurs de la chaine pénale pour leur permettre également d’améliorer leur connaissance sur la collecte, la conservation et l’interprétation des preuves médico-légales.