Communauté, Santé: Le projet CERF en appui aux structures sanitaires de Nyiragongo, Kayna et Itebero pour l’amélioration de l’accès des femmes et des jeunes filles àla santé de la reproduction
Avec le soutien matériel et financier du Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA), le projet CERF exécuté par HEAL Africa dans les territoires de Nyiragongo et de Lubero a procédé àla remise de kits destinés àla prise en charge de la femme enceinte et de son bébé, et des victimes de violences sexuelles. Dans ce deuxième cas, ces kits sont essentiels pour parer àtoute issue néfaste dans les 72 heures après la monstruosité éprouvée.
Cette activité se range dans l’objectif de donner accès aux femmes et aux jeunes filles vulnérables àla jouissance de la santé de la reproduction et la planification familiale, mais également de lutter contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre. « Si nous ne pouvons pas atteindre zéro cas de décès maternel évitable, zéro besoin en planification familiale, zéro cas de violence sexuelle et/ou basée sur le genre, nous pouvons tout au moins nous en rapprocher », a expliqué Mme Gloria CIHANDA, sage-femme attachée au projet CERF.
Une gamme de formations offertes aux prestataires des sites cibles sur les soins obstétricaux d’urgence, la planification familiale, la prise en charge des cas de violences sexuelles, le référencement des cas, etc., voilàqui vient accompagne le projet CERF tout au long de son implémentation dans les deux territoires concernés du Nord-Kivu.
Dans la même optique, des groupes de parole ont été mis en place pour traiter des questions de violence, de la pertinence de l’adoption d’une méthode de planification familiale, du bien-fondé du fait de se présenter àtemps àl’hôpital pour les consultations prénatales et les cas de violence sexuelle. « Cela constitue une réponse parfaite aux idées préconçues dans la communauté sur la contraception et les diverses méthodes contraceptives », a laissé entendre Ghislain ZIHALIRWA, Chef du projet CERF àHEAL Africa. De toute façon, la formation répond mieux au défaut de compréhension.
Des fois, leur degré de vulnérabilité empêche bon nombre de femmes de se déplacer vers les structures sanitaires pour profiter des soins gratuits mis àleur disposition. Des cliniques mobiles ont été initiées pour atteindre ces bénéficiaires dans leurs villages et, ainsi, défier cette limitation. Les zones d’exécution du projet ayant expérimenté des conflits depuis plus d’une dizaine d’années, les femmes ont été placées dans un état de vulnérabilité limitant leur accès aux structures sanitaires appropriées pour les accouchements. Cet aspect, conjugué avec les viols massifs, a occasionné de nombreux cas de fistules obstétricales. Des campagnes de réparation des fistules, en accompagnement des autres activités, sont prévues dans ce projet qui a pris cours au mois de Mai dernier et qui est censé prendre fin le 31 Décembre 2019.
La réinsertion socio-économique des filles et femmes vulnérables et, aussi, de la catégorie circonspecte de celles libérées de leurs fistules constitue un supplément aux soins gratuits apportés aux bénéficiaires du projet. Des sages-femmes en appui au coaching des équipes d’infirmiers commis aux salles d’accouchement dans les structures sanitaires ciblées par le projet dans le Nyiragongo, àKaina et àItebero aideront surement àbaisser le taux de mortalité maternelle et néonatale.