Guerre à Goma : Sauver des vies en temps de crise

Guerre à Goma : Sauver des vies en temps de crise

C’est une scène bouleversante qui se déroule dans les couloirs de l’hôpital HEAL Africa, à Goma, alors que la guerre fait rage. Submergé par l’afflux massif des blessés, l’établissement reçoit près de dix fois plus de patients que sa capacité d’accueil initiale, tous en quête de soins d’urgence vitaux.

« Notre service des urgences étant saturé, nous sommes contraints d’installer des matelas dans les couloirs de tous les pavillons pour accueillir le plus grand nombre possible de blessés et leur offrir les soins nécessaires » , témoigne le Dr Muller Mundenga, spécialiste en médecine d’urgence et directeur de l’hôpital HEAL Africa.

Étendus à même le sol, des femmes, des hommes, des enfants et des personnes âgées, touchés aussi bien chez eux que dans les rues de Goma lors d’échanges de tirs, reçoivent des soins dans des conditions extrêmement précaires. Déjà submergé par les déplacés fuyant les combats aux abords de la ville, l’hôpital est désormais confronté à une situation critique avec l’intensification des affrontements en plein centre-ville.


Des besoins accrus, des ressources limitées


En temps normal, l’hôpital HEAL Africa répond tant bien que mal aux besoins de la population de Goma. Mais la guerre a fait exploser la demande de soins intensifs et d’urgence, mettant à rude épreuve des ressources déjà insuffisantes. Les besoins en médicaments, en sang, en oxygène et en personnel soignant sont criants pour assurer un travail vital dans des conditions extrêmes.

Blessée par l’explosion d’une bombe dans son quartier, Nathalie raconte : « Nous étions quatre, tous atteints par des éclats. J’ai eu l’humérus fracturé. L’un d’entre nous est décédé de ses blessures, laissant une femme et quatre enfants derrière lui. C’est une grâce divine que je sois encore en vie, grâce aux soins reçus ici. »

Sylvie, blessée par balle chez elle, témoigne : « J’ai été touchée dans ma propre maison. Les médecins m’ont expliqué que la balle restera probablement dans ma poitrine, car l’opération pour l’extraire serait trop risquée. »

Même les porteurs de secours ne sont pas à l’abri. Deux ambulanciers de HEAL Africa ont été grièvement blessés lors d’une mission de sauvetage, pris dans des tirs croisés alors qu’ils transportaient des blessés vers l’hôpital.

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Principal centre de référence dans cette crise, HEAL Africa est au bord de la rupture. L’hôpital a un besoin urgent de médicaments, de sang, d’oxygène, ainsi que de personnel médical supplémentaire.
Guerre à Goma : Sauver des vies en temps de crise
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Un appel urgent à la solidarité


Plusieurs centaines de personnes blessées par balles ou par des éclats d’obus sont actuellement soignées à HEAL Africa. Malheureusement, de nombreuses victimes ont succombé à leurs blessures. Les services de réanimation, de soins intensifs et des urgences fonctionnent sans répit depuis l’escalade des violences ayant gagné le centre de Goma.

L’hôpital lance un appel pressant à l’aide pour faire face à cette crise humanitaire. Depuis le 24 janvier 2025, la ville de Goma est plongée dans le chaos, marquée par des tirs incessants et des explosions ayant fait plus de 2 880 blessés graves et environ 773 morts selon les rapports officiels. L’afflux massif de blessés dépasse les capacités des infrastructures de santé de la ville.

Principal centre de référence dans cette crise, HEAL Africa est au bord de la rupture. L’hôpital a un besoin urgent de médicaments, de sang, d’oxygène, ainsi que de personnel médical supplémentaire. Toute aide peut faire la différence et sauver des vies.

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