A travers les groupes de parole, réduire les risques de violation des droits fondamentaux des personnes aux alentours du Parc National de Virunga

A travers les groupes de parole, réduire les risques de violation des droits fondamentaux des personnes aux alentours du Parc National de Virunga

Chaque mois, des dizaines de femmes sont violées dans les contrées avoisinant le Parc National de Virunga. C’est en masse qu’elles sont référées à l’Hôpital Tertiaire HEAL Africa de Goma, en provenance des centres et postes de santé des périphéries de Goma depuis un bon moment. Un viol massif d’une cinquantaine de femmes à Mugunga, en 2017, a constitué le cas le plus alarmant à être enregistré à l’hôpital HEAL Africa. 19 cas en Décembre 2019 à Mugunga, 9 à Rusayo, et des dizaines ailleurs, ce phénomène prend de l’ampleur jour après jour.

Des grossesses sont contractées, des foyers dissouts, des familles entières disloquées à l’aval de ces viols. « C’est à deux reprises que j’ai été victime de viol massif. La première fois c’était en 2015 et la deuxième en 2017. A chaque fois, j’étais à la recherche de bois pour la cuisson parce que je n’avais pas d’autre moyen pour nourrir mes enfants», a amèrement expliqué Mme Z. H., une survivante en provenance du quartier Mugunga prise en charge à HEAL Africa en 2017.

En réponse à ce fléau, HEAL Africa exécute un Projet d’Assistance Psychosociale aux Victimes des Violences Basées sur le Genre et Renforcement Communautaire pour Lutter Contre l’Influence des Groupes Armés à Mugunga, Rusayo, Kibumba et Mudja, cela depuis Juillet 2019. Le principal objectif est de contribuer à la réduction des risques de violation des droits fondamentaux des personnes affectées via des mesures préventives.

De la part de son entité le Secrétaire du quartier Mugunga, représentant le Chef de quartier à l’activité a déclaré, « C’est un travail louable qu’abat HEAL Africa et ses partenaires dans notre milieu. N’ayant pas pu faire face à ce fléau de viols répétés depuis des années, cette organisation vient tracer une piste dans la recherche des solutions à ce désastre ».

« D’autres groupes de parole similaires sont déjà mis en place pour la phase suivante du projet », a indiqué Mme Francisca Feruzi, cheffe de projet. Dans ces groupes sont développées des thématiques à trois dimensions axées sur la connaissance des violences basées sur le genre, les attitudes à prendre face aux VBG et, enfin, les pratiques de vulgarisation de la question des VBG, le tout visant un changement global de comportement.

La journée du 26 Décembre a placé la clôture des cessions des groupes de parole pour la réduction des risques de violation des droits fondamentaux des personnes affectées via des mesures préventives à Mugunga. La même activité sera menée à Rusayo, Kibumba et Mudja, où des groupes similaires ont été entretenus depuis Juillet dernier.
A travers les groupes de parole, réduire les risques de violation des droits fondamentaux des personnes aux alentours du Parc National de Virunga
A travers les groupes de parole, réduire les risques de violation des droits fondamentaux des personnes aux alentours du Parc National de Virunga

C’est à travers ONU FEMMES que HEAL Africa exécute ce projet avec le financement de la MONUSCO.