HEAL Africa, territoire de Nyiragongo : Journée de réflexion sur la problématique des VBG

Dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences sexuelles et basées sur le genre –VBG, une journée de réflexion a été organisée en territoire de Nyiragongo, réunissant les leaders religieux et des communautés autour d’un échange sur la prévention des VBG. L’idée c’est d’aboutir sur une prise de conscience des VBG dans la communauté locale, en vue d’intégrer une approche préventive dans la prise des décisions.

C’est dans le cadre du projet d’implication des leaders religieux et les communautés du territoire de Nyiragongo dans la lutte contre les VBG, implémente par HEAL Africa avec le soutien de Cornerstone que la journée de réflexion a été organisée.

Un contexte permissif aux VBG

L’emplacement géographique du territoire de Nyiragongo, autour du Parc National de Virunga –PNVI– le place dans une situation particulièrement vulnérable face aux violences basées sur le genre. Le parc grouille de groupes armés et milices qui renforcent la vulnérabilité des femmes des villages du territoire.

La communauté locale vit principalement d’activités autour et dans le PNVI. Elle y récolte du bois de chauffe, s’y approvisionne en charbon de bois, y cueille des légumes, etc. Faisant du viol une arme de guerre, les miliciens tendent des embuscades dans le parc, et les femmes en ressortent violées. Mélanie (nom d’emprunt), a contracté une grossesse issue d’un viol dans le PNVI. Ayant échappé de justesse à un deuxième viol en 2019, elle a formulé sa crainte en ces mots : « la pauvreté nous place dans l’impératif d’affronter le pire, et nous en payons le prix » .

La proximité, surtout la dépendance de la population avoisinante au parc a maintenu un niveau alarmant des VSBG dans le Nyiragongo.

Des facteurs sociaux nuisibles au genre

Il est fréquent que dans un environnement à prédominance coutumière la misogynie prime sur l’ensemble des décisions relatives à la vie de la communauté. Il y a bien des normes sociales nuisibles qui renferment la femme dans un cycle de vulnérabilité sans fin. Tout droit de siéger à la moindre instance décisionnelle lui étant privé, elle se retrouve dans l’impossibilité d’influencer son quotidien.

Constituant l’essence des confessions religieuses, les textes sacrés sont souvent interprétés de façon à maintenir la femme loin de l’exercice de toute responsabilité.

Sensibiliser la communauté pour prévenir les VBG

Prenant part à la journée de réflexion, les décideurs de six villages du territoire de Nyiragongo qui ont constitué les sites d’implémentation du projet, se sont regroupés selon leurs villages respectifs pour identifier les formes les plus fréquentes des VSBG dans leur milieu, ensuite proposer des pistes de solution.