« La sécurité anesthésique en chirurgie pédiatrique et les soins du cancer » (Journée internationale de l’anesthésie réanimation 2023)
Le 16 Octobre, chaque année, le monde célèbre la Journée Mondiale de l’anesthésie et réanimation. Pour l’année 2023, le Conseil National des Techniciens Anesthésistes Réanimateurs/Nord-Kivu (CNTAR-DC/NK) a célébré cette journée à l’Hôpital HEAL Africa sous le thème, La sécurité anesthésique en chirurgie pédiatrique et les soins du cancer .
Ont pris part à la cérémonie des étudiants en anesthésie- réanimation de la ville de Goma, infirmiers techniciens en anesthésie et réanimation, et bien d’autres invités de marque. Une large thématique touchant à l’anesthésie-réanimation et au cancer a été développée à travers des présentations aussi captivantes les unes que les autres.
Il s’est agi plus exactement de la prise en charge préopératoire des enfants, l’intervention multisectorielle de l’anesthésie dans le secteur médical, la prise en charge du cancer et la place de l’anesthésie, défis et opportunités des médicaments d’anesthésie et réanimation en milieux reculés, tout cela appuyé par une démonstration de la réanimation cardiorespiratoire d’un enfant en postopératoire immédiat, et des séances des débats et discussions.
Une profession au centre des soins cliniques
« L’anesthésiste-réanimateur est une personne appelée à sauver des vies. Dans l’anesthésie nous voyons Dieu, nous voyons la création » , a estimé M. KATABAGIRA LWABOSHI Victor, coordonnateur provincial du CNTAR au Nord-Kivu. Bien des personnes étudient l’anesthésie et réanimation sans pour autant en faire leur profession, a-t-il précisé.
Certainement, il s’observe un manque criant de spécialistes en anesthésie et réanimation en République Démocratique du Congo. Le fait devient encore plus prononcé lorsqu’on en vient à l’anesthésie et réanimation pédiatrique. Pourtant, la pratique anesthésique n’est pas la même pour les enfants que pour les adultes.
La place de l’anesthésie-réanimation est centrale dans la prise en charge des patients. Néanmoins, le stress qui accompagne la pratique quotidienne de l’anesthésie réanimation constituerait un facteur décourageant pour la fréquentation de ce domaine d’études. Dans son mot de circonstance, Me Robert KAHIRE , représentant le gouverneur de la province du Nord-Kivu à la cérémonie, a encouragé les étudiants congolais à s’inscrire massivement dans le domaine d’anesthésiologie. « Il est grand temps que la jeunesse congolaise s’intéresse à la profession d’anesthésie-réanimation » , a-t-il déclaré.
L’appel tombe à point nommé, vue la carence en médecins anesthésiologistes en RDC. Le pays ne compte qu’environ 50 médecins spécialistes en anesthésie et réanimation, pour une population estimée à 99 242 954 d’habitants. La plupart de ces spécialistes travaillent à Kinshasa, pendant que la ville de Goma n’en compte que 5. La province du Nord-Kivu ne dispose que de 210 techniciens anesthésistes, repartis dans ses 36 zones de santé. Parmi eux, 80 travaillent dans la ville de Goma.