Sud-Kivu : HEAL Africa déploie une réponse d’urgence à Minova pour les survivantes de VBG

Sud-Kivu : HEAL Africa déploie une réponse d’urgence à Minova pour les survivantes de VBG

Dans un contexte de crise persistante où les conflits, les déplacements et l’insécurité fragilisent les communautés, HEAL Africa a officiellement lancé, ce 19 mai 2025, un projet d’urgence destiné à répondre aux besoins urgents des survivantes de violences basées sur le genre (VBG) et à prévenir l’exploitation et les abus sexuels (EAS) dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Ce projet, prévu de mars à août 2025 est soutenu par le Fonds Central d’Intervention d’Urgence (CERF) des Nations Unies à travers le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) . Il s’inscrit dans une approche multisectorielle axée sur les droits et la dignité des femmes et des filles affectées par la crise et vise à leur garantir un accès rapide et coordonné aux services essentiels.


Une réponse multisectorielle dans les zones les plus touchées


Au Sud-Kivu, l’intervention cible les zones de santé de Minova, Kalehe et Idjwi. Au Nord-Kivu, elle est déployée dans les zones de santé de Goma, Karisimbi, Nyiragongo, Kirotshe, Mweso et Rwanguba. Les survivantes seront prises en charge dans les centres de santé et les hôpitaux généraux de référence. La réponse inclut des soins médicaux, un soutien psychosocial, un accompagnement juridique et des actions de réinsertion économique.

La réinsertion prévoit l’octroi de moyens permettant aux survivantes de lancer leurs propres activités génératrices de revenus, afin de favoriser leur autonomisation. Par ailleurs, des espaces sûrs et sécurisés pour les filles et les femmes seront mis en place dans les communautés concernées, en complément des services cliniques.

Les prestataires de soins seront formés à la prise en charge clinique du viol et à la gestion des cas de VBG, garantissant ainsi une réponse de qualité, respectueuse des droits des survivantes.

Les survivantes seront prises en charge dans les centres de santé et les hôpitaux généraux de référence. La réponse inclut des soins médicaux, un soutien psychosocial, un accompagnement juridique et des actions de réinsertion économique.
Sud-Kivu : HEAL Africa déploie une réponse d’urgence à Minova pour les survivantes de VBG
Sud-Kivu : HEAL Africa déploie une réponse d’urgence à Minova pour les survivantes de VBG


Mobilisation communautaire et engagement local


L’atelier de lancement a réuni des représentants des structures sanitaires locales, des autorités administratives et coutumières, des leaders communautaires, ainsi que des membres d’organisations de la société civile. L’événement a permis non seulement de présenter les grandes lignes de l'intervention, ses objectifs, son rayon d’action, ses acteurs et son calendrier, mais aussi de clarifier les responsabilités de chacun dans sa mise en œuvre.

Le projet s’appuie également sur les Mécanismes Communautaires de Gestion des Plaintes (CBCM), qui auront pour rôle de vulgariser les concepts clés liés à la VBG et à l’EAS, tout en canalisant les plaintes et les cas signalés vers les instances compétentes.


Des témoignages forts pour un projet porteur d’espoir


Lors de cette cérémonie, plusieurs voix se sont élevées pour saluer l’initiative. Le chef de groupement Buzi, Monsieur Justin Kamanda, a remercié HEAL Africa et l’UNFPA pour l’aide apportée à sa population, durement éprouvée par les conflits armés. « J’exhorte les prestataires des soins à gérer les kits des soins en toute transparence, parce que j’en ferai le suivi moi-même » , a-t-il déclaré.

Représentant le Médecin Chef de Zone de Minova, l’Administrateur Gestionnaire de la zone de santé, Monsieur Patrice Byamungu, a quant à lui alerté sur l’ampleur des violences dans la région : « Juste le mois d’avril, 635 cas de viol ont été enregistrés dans notre zone de santé. Comprenez donc que votre projet vient résoudre un problème réel. »

En plaçant les besoins des survivantes au cœur de son intervention et en misant sur une approche inclusive et communautaire, le projet constitue une étape déterminante vers la restauration de la dignité et des droits des femmes et des filles dans l’Est de la RDC.