Prise en charge des fentes labiales et/ou palatines : intervenir dans la prévention

Prise en charge des fentes labiales et/ou palatines : intervenir dans la prévention

De nos jours, les recherches n’ont pas encore déterminé avec exactitude la cause des malformations, mais les soignants s’entendent sur certains points essentiels qui pourraient s’avérer déterminants. A considérer la prévalence des fentes dans certains milieux particuliers, il y a lieu de recouper certains aspects qui permettraient de réduire un tant soit peu l’ampleur de la question.

L’idée de Smile Train est qu’à trois mois d’âge chaque enfant ait sa fente labiale réparée, et neuf mois pour la fente palatine, cela dans l’objectif principal d’instaurer graduellement une communauté sans fentes. « En RDC, la présence de personnes âgées porteuses de fentes est une particularité due à l’enclavement de certaines régions » , indique Sylvain Kwiratuwe, coordonnateur du programme Smile Train à HEAL Africa.


Prévenir les malformations congénitales


Dans le cas des fentes labio-palatines et autres malformations congénitales, bien des facteurs évitables sont pointés en amont de la naissance de l’enfant malformé. Agir sur ces facteurs réduirait sensiblement la prévalence des malformations dans certains milieux.

L’hérédité est le premier facteur incriminé. « Les deux premiers malades soignés durant la dernière campagne en date tenue en ville de Beni sont nés des mêmes parents : une dame âgée de 56 ans, et son jeune frère de 46 ans » , a laissé entendre Sylvain Kwiratuwe. Il est donc essentiel d’éviter autant que possible les mariages consanguins, pour limiter la réplique des gènes porteurs de la malformation sur les enfants. A l’état de latence, ces gènes ont moins de chance de s’extérioriser lorsqu’ils ne sont pas partagés par les partenaires.

Le deuxième facteur est constitué de carences nutritionnelles chez les femmes enceintes. Le Ministère de la Santé de la RDC a conçu un programme complet de suivi nutritionnel des femmes enceintes. Couplé avec un rythme normal de la CPN, cela réduirait sensiblement les risques d’accoucher d’un bébé malformé.

Pendant la grossesse, les infections peuvent compromettre l’embryogenèse. L’automédication est également déconseillée en période de gestation. Il y a bien des produits nocifs au développement du fœtus, qu’il faut impérativement éviter. Seul le personnel médical peut prescrire des produits médicaux à une femme enceinte.

L’exposition de la femme enceinte aux rayons x (radiographie, scanner, IRM) pendant les deux premiers trimestres de la grossesse devrait être évitée. Aussi, la prévalence des malformations congénitales dans certaines régions minières semble de loin supérieure par rapport aux autres milieux. La prise d’alcool et des cigarettes prédisposent aussi la femme enceinte à accoucher d’un enfant malformé.

De nos jours, les recherches n’ont pas encore déterminé avec exactitude la cause des malformations, mais les soignants s’entendent sur certains points essentiels qui pourraient s’avérer déterminants. A considérer la prévalence des fentes dans certains milieux particuliers, il y a lieu de recouper certains aspects qui permettraient de réduire un tant soit peu l’ampleur de la question.

Eduquer la communauté à éviter ces facteurs ferait surement pencher la balance vers un environnement à une prévalence mineure des malformations.